La sévérité de la maladie
La maladie de Verneuil est une pathologie à l’origine de perturbations importantes de la vie quotidienne (douleur, stigmatisation, écoulement…) et professionnelle (arrêt de travail, invalidité).
Cet impact est notamment expliqué par la topographie des zones atteintes et du caractère chronique et imprévisible des poussées.
On estime que les formes « légères » concernent de 68% à 75% des patients, les formes modérées 25 à 28% et moins de 4% des patients sont affectées par des formes très sévères. (1).
Il faut noter que l’observation clinique montre globalement une stabilité d’évolution de la maladie de Verneuil : les formes les plus graves l’étant souvent dès le départ (2).
La maladie peut évoluer par poussées successives alternant avec des périodes de rémission. Les poussées peuvent être plus fréquentes au moment des cycles menstruels. Pour les formes les plus sévères ces poussées peuvent être quasi constantes.
Différents scores existent pour évaluer la sévérité de la maladie de Verneuil.
Le score de Hurley est le plus fréquemment utilisé et permet de classer les lésions en 3 grades. Le score de Hurley est ainsi un score simple qui peut donner une appréciation globale de la maladie. Il reste néanmoins limité par son caractère statique et donc difficilement utilisable pour juger d’une évolution ou de l’efficacité des stratégies thérapeutiques utilisées.
Le score de Sartorius (modifié) est moins statique. Ce score plus dynamique est fréquemment utilisé pour évaluer l’évolution de la maladie dans tous les essais thérapeutiques. Il peut être plus limité dans les formes sévères par le caractère confluent des lésions et par la persistance de lésions peu accessibles aux traitements médicaux : cicatrices, distance entre lésions significatives. La complexité de ce score son usage en pratique courante difficile.